Voeu des prêtres du Séminaire à l'occasion de l'Immaculée

Actualité
2021/12/13
Voeu des prêtres du Séminaire à l'occasion de l'Immaculée

Cette année, les prêtres du Séminaire se sont rendus à la cathédrale pour prononcer le vœu de l’Immaculée, vœu qu’ils prononcent depuis 1665. Cette année-là, Mgr de Laval, encore jeune vicaire apostolique, après avoir érigé, l’année précédente, la paroisse qu’il plaçait sous le patronage de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, réunit les prêtres du Séminaire, qui servaient de clergé à sa nouvelle Église, afin de prononcer avec eux le vœu de l’Immaculée que les Pères jésuites faisaient depuis 1636. Pendant plusieurs années, ce vœu a été prononcé à la Chapelle extérieure du Séminaire, près du tombeau de François de Laval.

L’invitation de l’archevêque de Québec à venir prononcer ce vœu à la cathédrale permettait de renouer avec plusieurs éléments, peut être dissociés, de notre tradition : d’une part, la coutume de prononcer ce vœu près du tombeau du premier évêque de Québec et fondateur du Séminaire. Elle permettait, d’autre part, aux prêtres du Séminaire de prononcer ce vœu unis à leur évêque, comme cela avait été le cas, en 1665, alors que les prêtres du Séminaire prononcèrent ce vœu en compagnie de François de Laval et à son invitation. Enfin, en le faisant dans l’Église de la paroisse cathédrale, mise par François de Laval sous le patronage de l’Immaculée Conception en 1664, église qu’il consacrait ensuite sous le vocable de l'Immaculée Conception de Notre-Dame en 1666, remettait ensemble ce qui était uni dans l’esprit de François de Laval, la dévotion à la Vierge Immaculée transmise tout à la fois aux prêtres du Séminaire, à la paroisse qui deviendra sa cathédrale et, plus largement à l’Église de Québec. Se trouvent ainsi réunis ce que l’histoire a par la suite trop souvent dissocié.  

Quant au vœu lui-même, il a un caractère missionnaire évident. Il suit la formule du vœu utilisée par les Jésuites depuis 1635 et se présente comme une prière pour la conversion et l’évangélisation des habitants du pays. Les mentions de St-Ignace et de St-François-Xavier à la fin du formulaire du vœu en accentuent du reste le caractère missionnaire. Initialement destiné aux missions étrangères, il vise aujourd’hui l’évangélisation de l’ensemble de la société. À ce titre, il est plein d’actualité au moment où l’on veut donner une orientation plus missionnaire au Séminaire et au diocèse.